1. Safia Sofi entre à l'université Cosmos
Le parking de l’université Cosmos de Miami se remplit des voitures des étudiants qui arrivent pour leur jour de rentrée. Une banderole de bienvenue remue selon le vent.
Il y a le mood de la fin d’été, l’air du matin encore chaud, les souvenirs de certaines fêtes et les visages qui ont un peu changé.
Safia Sofi gare sa Ford Ka entre une Lexus GS et une Mercedes Classe C, puis elle marche avec son sac sur l’épaule et des livres sous le bras dans les allées du campus.
Les arbustes sont taillés au sécateur en formes de rectangles, de boules, d’animaux rares ou de personnalités de la ville. Il y a des arbres centenaires avec des troncs énormes, et des palmiers.
Safia Sofi passe sous une grande arche avec le nom de l’université et une devise écrite en latin. Il y a aussi deux sculptures de planètes aux visages identiques qui servent d’emblèmes. L’une est peinte en orange et l’autre en violet, les deux couleurs qui servent pour les écussons des uniformes et les produits dérivés.
Safia Sofi arrive devant le stand d’anciens étudiants qui la renseignent et lui offrent un kit de bienvenue qui comprend un porte-clés, un stylo et un livret avec une photo du directeur qui sourit au début et un plan détaillé du campus à la fin.
Un des étudiants lui dit que le plan ne montre pas tout.
Il lui fait un clin d’oeil.
Des groupes discutent assis dans l’herbe et sur des tables de pique-nique, rigolent, se montrent des photos de leurs vacances à Portobello, Carmin sur Mer ou Alabasta. D’autres jouent au basket ou regardent depuis le bord du terrain, adossés au grillage.
Certains traversent à vélo et en skate, mais la majorité monte les marches des escaliers vers le hall d’entrée du bâtiment principal.
Safia Sofi est à peine visible dans la foule.
C’est encore une âme pleine d’espoirs.